La couleur sang
Elle colore le front de la jeunesse, Aveugle l’ire de la maturité, Mène au sacrifice le taureau hébété, Sublime de sa pourpre la majesté,Cramoisi, carmin, rubis ou grenat elle saura magnifier la main qui la porteraFrémissement de passionBraises en fin de saison prêtes à se rallumerVelouté dans les plis d’un rideau de Théâtre Enveloppant les cadeaux déposés près de l’âtreSe faisant délicate, royale et odorante dans sa forme fleurieSe déguise souvent en coeur éprisCouleur de l’amour sans pitiéCouleur du liquide dans lequel on naitCouleur maquillant le corps de bien des morts à l’odeur de ferrailleDont le battement lancinant rythme si bien la vieLongtemps avant de s’écouler en rigoles écarlates Nous laissant exsangues et pâles. Vert Je colore les espaces de liberté, les champs et les présJe repose et dispose çà et là ma touche émeraude reposante, lénifianteSouvent parait-il je fais naitre une lueur dans la nuit sans lendemainDes yeux mythiques se parent de mes éclatsAux doigts des belles courtisanes mes reflets aveuglentEn rameau d’olivier je sais ramener la PaixCouronne de laurier ceignant le front du vainqueurJe sais apporter calme et fraicheurUne idée d’harmonie, de Paix et d’envie d’y croireEspoir Diana W.