Déjà nouveau-né, il avait eu le bonheur sournois. Non content de sentir couler au fond de sa gorge le lait maternel chaud et riche de vie ; il avait eu besoin de pincer puis, les dents aidant, de mordre le téton gorgé de lait pour éprouver l' enivrement...
Lire la suitefrancoise c.
Ne me dis pas le contraire !
Marc Chagall, étude, la femme poisson (ou poison...) - 1957-1958 Ne me dis pas le contraire ! Emprise... "— Bonjour ma belle ! Non, tu ne me réveilles pas. Non. Je t'ai vue arriver dans ta petite robe démodée, tu sais ! Je t’ai vue arriver, je te dis,...
Lire la suiteLa loi du crayon
Puisque les mots, chez moi, ne sortent pas pour raconter l'intime, puisque que je n'arrive pas à entrer dans « l'écriture de soi », à être par le verbe, dans la description de mon paysage ; je vais essayer de te dessiner ce que j'ai été. Depuis le bas...
Lire la suiteDéambulation
Jeanne aime assez à se perdre dans les rues tortueuses de Vinci après s'être fatigué les yeux et le cœur sur les croquis du maître. Quand ses doigts tachés de peinture s'engourdissent, elle pose ses pinceaux et sort. Invariablement, elle part de chez...
Lire la suiteMa liste d'écriture
Liste d'écriture... Ne jamais rien révéler de soi. Ou du moins s'il faut partir de soi ; déguiser. travestir. Grimer le trait et le sentiment. Masquer, provoquer les contraires, convoquer les parallèles, aller toujours du soi à l'autre soi, qui n'existe...
Lire la suiteComment bien se prendre un vent
Comment bien se prendre un vent au vol (ou un vol au vent...) Cette recette a fait ses preuves et, sans être dans le vent, est toujours d'actualité. La condition sine qua none pour l'exécuter et d'avoir eu vent de quelque chose... Un ragot sur votre couple,...
Lire la suiteLes migrants
Je pense à vous. Vous qui vous êtes enfuis Et avez fui la guerre. Vous qui depuis l'enfance, Avez vécu l'enfer. Vous que la faim vorace et les larmes, Ont nourri… Qui pour gommer vos traces, Avez marché de nuit, Et les yeux, pour toujours, Tournés vers...
Lire la suiteLes peurs de mon père
J'espère que mon père vit dans le repos maintenant, loin des boues grasses et mouvantes de ses peurs obligatoires... Il avait peur pour nous. Nous ses enfants, sa femme et toute sa famille ; depuis le petit cousin jusqu'à la grand-mère cacochyme... Il...
Lire la suiteLe bibliothécaire
Cet homme au front haut et à l’œil cerclé de bleu et caressant dont la voix chuchote les mots et les titres des livres comme l’on suce les bonbons lorsque l’on est enfant ; j’ai toutes les raisons de vouloir le tuer : depuis quelques mois, patiemment...
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