Nouveau titre et nouvelle couverture pour le roman en 2018
Irène est une jeune fille perdue, paumée. Étrangère dans sa famille, différente de ses sœurs car elle n’est pas la fille de leur père, elle se réfugie en pension, « le seul lieu à la mesure de [sa] peine ». Le pensionnat est l’occasion de découvrir l’amitié, et avec elle de nouvelles façons de voir le monde. Quant aux parenthèses des vacances, elles sont des fenêtres grand ouvertes sur l’amour…
L’irruption de la mort dans sa vie délivre Irène de l’angoisse de la perte tout en laissant place à un horizon de points d’interrogation. Irène est une grande amoureuse, une passionnée, qui ne comprend pas sa mère et sa sœur, qui elles voient les hommes comme des chances à saisir.
Les années passent et Irène renonce à son talent en devenant la muse d’un peintre marié. Mais à force, n’est-ce pas à sa vie qu’elle est en train de renoncer ?
Les mauvais sentiments est un délicieux portrait de femme, dont les parcours est aussi la peinture d’une, de plusieurs époques. D’une écriture ample et empreinte de mélancolie, Sybille de Bollardière nous entraîne de France en Italie en mettant en scène la difficile construction d’une enfant dans l’ombre d’une mère perverse et bien trop présente. Le voyage est captivant… Et si détester un être nous liait plus certainement à lui encore que de l’aimer ?
Éditions La Passagère, novembre 2016, 336 pages, 18 euros
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