Je suis l’Insondable, l’Insaisissable, l’Indomptable. Je suis le répit de vos vies, envahisseur discret et sans brutalité. Je suis le silence peuplé des forêts, le ressac apaisé des mers. Les minuscules s’ébattent sous ma protection. Parées de mes brumes,...
Lire la suitedominique olsenn
Plouf !
Un petit garçon. L’heure de son bain. Il fait couler l’eau jusqu’à emplir la baignoire. Il extirpe de sa poche une poignée de gros sel volée dans la cuisine. Il veut un bain salé, comme la mer. Il a découpé l’élastique des séances de fitness de sa grande...
Lire la suiteMarcher dites-vous ?
Se préparer. Rituel immuable. Se dresser à la lisière du manque. Pantalon de toile habillé de poches comme des petits ventres de secours. Opinel, allumettes, pince à épiler, compresses et sparadrap, désinfectant, papier toilette. La vieille chemise de...
Lire la suiteSur le port
Me voilà de retour à N… la ville de mon enfance, de ma jeunesse. Cette ville baignée d’une fidèle mer bleue qui s’amuse à la colère de temps à autre. Cette ville qui câline dans ses ruelles les couleurs passées des ocres. Cette ville qui résonne sans...
Lire la suiteVa comme le vent
Offrir à la course mouvante du souffle déchaîné sa bouche, sa peau, ses bras déployés, Braver l’espace et ses remous, devenir élément Et boire le vent… Goulûment gober les embruns charriés par le vent du large, Laisser la saveur salée franchir la barrière...
Lire la suitevents d'enfants
Avant une leçon de « Découverte du monde » dans une classe de CE1 – les élèves ont environ 7 ans- quelques questions, réponses et affirmations recueillies par l’enseignante. - C’est quand la terre arrête de tourner qu’il n’y a plus de vent ? - C’est les...
Lire la suiteD'un soupir
Dans le cours ininterrompu des jours, je me souviens parfaitement, clairement , de cette première fois. Installée tranquillement sur une chaise longue, je savourais une fin d’après-midi que rafraîchissait le V ent des D emoiselles. Mon esprit, libre de...
Lire la suiteChemins
Ceux que l’on aimerait découvrir Ceux qui serpentent aux flancs des montagnes Ceux, touffus, qui ne se laissent pas emprunter Ceux, bornés et balisés, qui recueillent les timorés Ceux qui, bucoliques, s’enfoncent sous des voûtes de verdure Ceux qui ont...
Lire la suitetrop de fleurs
Il se tient là, devant moi, immobile. Un peu raide. Seules ses mains esquissent quelques mouvements saccadés. Ces mains aux longs doigts écorchées, raturées, endeuillées aussi parfois, ces mains que je savoure sur ma joue et me content ses journées. Miel...
Lire la suiteLa vigie
Quand me sera-t-il donné à nouveau de m’éveiller dans cette tour de pierre, vigie immobile face à la mer ? L’air salé y dépose quelques traces blanchâtres en passant entre les moellons disjoints chauffés par le soleil. Ils charrient ce pays entier, mon...
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