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Je la suivais à la trace, cette odeur de violette mâtinée de coloquinte et immanquablement, plus la senteur devenait forte, plus je savais que je touchais au but.

Une fois le bruit de sa robe identifié par un froissement de taffetas, je la rejoignais et mettait ma petite main potelée dans sa main fripée et diaphane mais si douce qu’en fermant les yeux, je retrouve cette sensation.

Je portais sa main à mes joues et des heures durant, la nivéa qu’elle mettait abondamment exhalait jusqu’à mes narines ce je ne sais quoi que je retrouve en achetant cette crème, crème que je ne mets pas, mais que je respire dès que je suis angoissée.

Ah, babouchka, combien j’ai accumulé de sensations, d’odeurs et de bruits qui me rappellent ta présence et nourrit ce que je suis devenue !

Alors que la vie me file entre les doigts, je m’en émeut encore en fermant les yeux.

Et il suffit d’un rien pour retrouver une de ces petites pépites qui m’ont redonné goût à la vie, que ce soit un froissement de tissu, un pas feutré comme le tien, une senteur furtive qui me rappelle toi, ta douceur, tes sentiments d’amour à mon égard et la perte déchirante qui s’ensuivit lorsque tu disparus.

 

Véronique M.

Tag(s) : #Publications, #Textes de l'atelier, #Véronique M., #La Passagère
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