Fragments : L’estuaire de la Rance en bateau
-Brume de soleil jouant sur l’eau étoilée
-Tour moussue, signe d’un temps passé, mais encore majestueusement campée sur une avancée de la mer.
-Sculpture hétéroclite campée sur un rocher escarpé et tranchant.
-Voilier altier croisant notre grossière embarcation.
-La vedette a réduit au silence les élingues de voiliers qui se balancent au gré du vent.
-L’espace d’un moment furtif, caché de l’oeil du visiteur, nous entrevoyons les vestiges d’un château fort.
-Lady Annabelle, voilier britannique au prénom gracieux, réduit le bateau sur lequel nous sommes, à n’être qu’une embarcation grossière et laide.
-Alignés au cordeau, becs en avant au diapason, les petits voiliers boules d’amarrage à côté, sont en alignement parfait. Décidément, le vent est meilleur géomètre que la main de l’homme !
- Vision qui nous fait croire qu’une petite tour est posée sur les arbres.
-Des herbes marécageuses envahissent la rive; la mousse verdâtre nous dit bien:«oui, nous sommes sur une rivière.»
-Un ciel de traîne accompagne le cours de la traversée.
-Un héron hésite à se poser sur la vase, puis finalement reprend son vol vers un ailleurs incertain.
- le voyage touche à sa fin, Dinard pointe le bout de son nez !
* * *
Mouettes, goélands, et autres,
qui âprement se disputent,
les poissons furtifs.
Une mouette seule,
sur le pilonne rouge vif,
une présence, blanche.
Dans le ciel, du coton,
Sur les rives du vert,
et nous, dans ces odeurs fraîches.
Inquiétante eau trouble,
où des monstres marins,
peuvent nous jeter un sort !
Véronique M.