Poèmes lus lors de la nuit de la lecture à la Médiathèque de Mortagne-au-PercheIciIci dans ma vallée, les vagues sont de silenceParfois, le froissement des nuages au passage des lisières Ici, une nuit absolue, glacée, criblée d'étoilesUne nuit qui vous rapproche du cielIci, où la solitude a un autre nomJe le cherche encore* * *TransparenteJ’ai volé un paysage et je m’y suis installée pour l’hiverTransparentePour n’être ni l’objet ni le sujetEt encore moins l’auteurMais simplement l’hôte de ce qui suivraQuand on a si peu et trop à la foisLa somme de ses peurs, son indigence et vingt-six lettresQue dire du néant, de l’attente et de ce que l’on appelait l’amour ?Posée sur l’herbe sèche, ma table d’écritureComme une arche d’alliancePour révéler que rien n’existera que le poète n’ait nomméQue la clameur du monde est dans le trait, dans sa ruptureLe blanc immense de la pageCar c’est dans l’absence que se révèle la présenceQue se dévoile, comme sur le paysageCette rivière où, l’été, penchée dans son ombreJ’écrivais du temps, le visage à venirSybille de BollardièreTerre d'élection poèmesLa Passagère 2018