Après lecture des contes de La Varende poursuivre l’histoire de la Pleureuse
Cette femme de puissance et de nobles traits, pourtant sûre d’elle, promenant partout son corps droit et fier avait pour surnom « la pleureuse « son mystère ne résidait peut être que dans ce surnom, oui car personne ne pouvait dire l’avoir jamais vue pleurer, personne mais elle était toujours présente dans les veillées funéraires, au chevet des mourants et auprès des accidentés pourtant, se nourrissant des larmes des autres, ces larmes semblant l’arroser telle une plante anthropophage, larmes qui la rajeunissaient semble t’il.
Aucun des habitants, jeunes ou vieux du pays ne pouvait se souvenir d’un enterrement, d’une catastrophe ou autre malheur, sans la présence de la pleureuse, elle était là, toujours là, sans aura mortifère, non, la pleureuse par sa présence semblait transmettre un message rassurant disant à tous « je suis là pour boire vos larmes, votre peine, je suis là pour servir de paratonnerre à vos existences, pour apaiser vos souffrances, pour vous rappeler que toutes larmes versées sont la nourriture des âmes en partance et qu’il ne faut pas les gâcher mais ne s’en servir qu’à bon escient.
Je suis le canal de vos souffrances dont je me nourris afin de vous libérer du remord, du regret, du chagrin et vous aider à apprécier l’autre côté de la vie, celui non pas de l’arrachement mais des retrouvailles.
Je suis le mystère du monde inconnu d’où l’on vient et vers lequel on va.
Diana W.