Dehors la nuit. Seul le souffle du vent fait claquer les volets en bois de notre chambre. Blottie sous mes draps, je les froisse avec bonheur. La maison s’est tue ou presque : j’entends l’eau des radiateurs en fonte qui circule et chante. Cette douce musique me tient encore en éveil.
J’écoute le silence jusqu’à ce que je perçoive le petit bruit saccadé et sonore de ses quatre pattes qui franchissent chaque marche de l’escalier en chêne qui débouche au seuil de notre chambre.
Le bois craque, crisse, gémit sous son poids. Dès qu’il aperçoit du couloir éclairé par les rayons de lune ce lit tant convoité, il prend son élan et saute gracieusement pour se blottir, avec des grognements de bonheur, contre mes jambes. J’entends alors un soupir de contentement qui laisse place au silence puis, quel vacarme ! aux ronflements réguliers et sonores du chien tant aimé de notre maisonnée.
Françoise JB