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Au bout d’une longue allée trônait une immense demeure toute éclairée dans la nuit. Plus j’avançais plus j’avais l’impression que la maison s’éloignait. Je marchais, je marchais, je faisais des efforts pour presser le pas, avec mes chaussures à talons c’était difficile ; je devais sûrement être en retard.

Puis, brusquement, je me suis sentie portée et me retrouvais devant une très haute porte en fer forgé. A mon arrivée, les lourds battants se sont ouverts automatiquement et je pénétrais complètement ébahie dans un hall immense éclairé par d’énormes candélabres en bronze. Les lourds battants se refermèrent doucement comme ils s’étaient ouverts.

J’étais seule, mais j’entendais beaucoup de bruit, de la musique, des voix venant des étages supérieurs. Un grand escalier d’honneur en circonvolution s’élançait très élégamment au fond du hall. Un immense miroir couvrait pratiquement tout le mur de gauche, j’en profitais pour rajuster mon sari et vérifier ma coiffure. Je m’aperçus que j’avais perdu mon masque, j’allais être à découvert ! Je montais lentement les marches et j’atteignais le premier palier. De hautes portes en chêne s’ouvrir devant moi et une assemblée de personnes costumées évoluaient dans les salons une coupe de champagne à la main. Ils étaient tous masqués et je ne reconnaissais personne. Les déguisements étaient somptueux, on se serait cru au carnaval de Venise.

Un homme de très haute taille, vêtu de noir, s’approcha de moi, c’était Méphisto en personne. Il me fit un baisemain et m’entraîna vers les autres en me glissant un masque doré dans la main. « On ne doit pas vous reconnaître » me dit-il. J’évoluais donc dans cette foule que je ne connaissais pas et qui ne me reconnaissait pas. Un serveur en livrée me présenta un plateau avec des coupes de champagne. En prenant une coupe, nos regards se sont croisés et je le reconnus, c’était le jeune homme qui avait porté ma valise hier à l’hôtel.

La musique couvrit bientôt le bruit des voix et tout le monde se mit à danser. Méphisto revint vers moi et m’entraîna dans une valse éfreinée. Le pan de mon sari s’envolant finit par envelopper mon valseur qui me fit faire un faux pas…

… Je me réveillais brusquement en sueur, j’étais tombée de mon lit !

Pascale G.

Tag(s) : #texte des participants, #Pascale G.
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