Pensée, pensée blanche arrosée de pluie, lisse, fine, aux pétales ronds tranquilles, aux bords découpés, une fleur tendre et calme, présence simple et paisible.
Viola, un peu plus grosse cependant qu’une violette, blanche, très près du sol, elle joue du contraste avec la terre et l’illumine.
Dans son écrin de petites feuilles vertes, elle nous parle de l’humilité d la pensée, celle qui sait que rien ne peut intrinsèquement, complètement être appréhendé, celle qui sait que les sauts de la pensée sont souvent nés du hasard, d’inspirations soudaines, de fulgurances venues d’on ne sait où et même du quotidien, du spectacle de la nature, d’un jeu de mot, d’un rêve, d’un réveil brusque et inspiré, de la découverte d’un chiffre absent.
Pensée blanche, tu es le symbole de toutes les fleurs, des plus colorées comme des plus mystérieuses, le strélizia, la glycine, l’azalée, la rose. Simple, authentique, tu t’es posée là comme une évidence, une source, un tableau de maître, une eau jaillissante. Tu es parfaite, comme un cercle , un ciel sans nuage, une équation résolue, un éclair qui précède le tonnerre. Tu nous parles plus qu’un langage, plus qu’un roman, tu te promènes sous la pluie, tu t’évades et tu reviens, tu as le son d’une clochette dans notre univers si quotidien.
Christine L.