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Ecrire avec Kafka. Après lecture d'extrait de son journal, redessiner la semaine écoulée en quelques lignes

Journal de la semaine… par Diana W.
 
Samedi
Maison Bouillé Lisieux vidangeurs de M…. dont l’épanchement est dû à la secousse sismique de la chute du merveilleux tilleul bicentenaire, laissant une trace odorante bien différente à celle dont il nous avait habitués.
Au milieu du chaos « odorifère », parenthèse mondaine et raffinée du troisième âge élitiste local, je ne pense qu’au retour en espérant ne pas avoir à patauger.
 
Dimanche
Le bonheur d’être deux et rien de plus !
 
Lundi
N’est-ce pas que les cheveux de Trump et ceux de Marine pourraient provenir de la même pelote d’étoupe produisant les perruques de poupées et fées « carrabossées» ? Pitoyable tentative d’ironie pour endiguer le découragement.
 
Mardi
Début du cauchemar familier pour moi, les murs de la pression sentimentale s’élèvent et m’enserrent, mon amour s’y enferme, s’y réfugie fuyant des ennemis que lui même a crées, se coupant de l’extérieur et peut être à l’extérieur n’y a t’il que vide de « raisonnabilité » …
 
Mercredi
Prendre la fuite dans le sommeil, dormir, dormir, dormir, reconstituer les cellules du cœur en détruisant les neurones … cercle infernal , chimie empêchant l’alarmante lumière rouge de clignoter en noyant le tout dans des camaïeux de gris.
 
Jeudi
Ciel de lit, ciel de miel de bleu et d’amitié, raisons pour s’accrocher et ne pas plonger
Vendredi

Passion des écrits, amitié, rires et enfin la délivrance des mots pour le dire.

Diana W.

 

Morne semaine de Séverine

Samedi :
Passé la journée à pouponner les chatons. Miette m’est déjà toute acquise, elle me prend pour un arbre à chat. Les chiennes sont jalouses, surtout Pop’s.
Ocelot et plus réservé. Il éternue.
Je téléphone à ma mère.
 
Dimanche :
Ocelot a le coryza. Il éternue et ses yeux pleurent. Je prépare des tisanes de thym, lui fait avaler à la seringue. Il n’aime pas ça du tout.
J’ai le dos labouré par Miette.
Pas d’entrain, envie de ne rien faire.
Je téléphone à ma mère. Quelle plaie !
 
Lundi :
L’état d’Ocelot empire, il ne mange plus. Miette est atteinte, elle commence à éternuer.
Je double les tisanes de thym et commence les inhalations. J’appelle la véto, elle ne peut me recevoir que demain.
Le maçon vient prendre les mesures pour l’abri des poneys.
J’appelle ma mère.
Elle ne doit pas être seule car elle m’appelle par mon prénom.
Rien envie de faire, ni convaincre les poneys ni faire les tisanes de thym. Rien…
 
Mardi :
Ernest est venu. L’abri a maintenant une porte et je peux enfermer les poneys.
Suis en effervescence en attendant l’heure du véto.
Confirmation : c’est bien le coryza.
Antibiotiques, fumigations, gouttes dans les yeux. Heureusement que je ne travaille pas !
J’ai l’impression d’être trente ans en arrière, débordée par les couches et les tétées.
J’appelle ma mère.
Comme d’habitude elle dit qu’elle va bien d’une voix de mourante.
Elle dit du mal d’une « copine». Comme d’habitude.
Je vais donner des carottes aux poneys, sans essayer de les attraper
 
Mercredi :
Les chatons vont mieux. J’ai pris le rythme pour les médicaments. Suis stupéfiée par la rapidité de l’amélioration.
Je vais voir les poneys, ils me dédaignent.
Je fais un tour à la grange, recense les outils : il faut que je me décide à finir les pièces du haut !
Coup de fil à ma mère ; de plus en plus pénible… de qui dira-t-elle du mal aujourd’hui ?
 
Jeudi :
Fait quelques courses en prévision de la visite de Carine ce weekend.
Les chatons sont en forme, ils squattent l’étage.
Antibiotiques, fumigations, gouttes dans les yeux.
Coup de fil de Carine : finalement elle ne peut pas venir. Zut.
Appelé ma mère : quel pensum de prendre quotidiennement des nouvelles !
 
Vendredi :
Ocelot a récupéré son sens de l’humour, mais nous n’avons pas le même, surtout en ce qui concerne les rideaux !
Miette décide de m’aider à l’ordinateur, elle balade sa queue sur l’écran tactile et ses pattes sur le clavier… J’abandonne.
Ménage à fond ce matin pour avoir l’esprit libre et commencer le bricolage demain, le courage revient.
Demain je peins les baguettes et dimanche je les pose.
Ma mère m’a appelée par mon prénom.
Ah oui ! c’est le jour de la femme de ménage…
Séverine L.

Semainier de Christine

Samedi
Ballade à Mortagne comme souvent le samedi matin, café, médiathèque.
L’après midi, retour à Mortagne pour la présentation de trois films burlesques de Charley Bowers. Un inventeur, “Bricolo”, fabrique d’invraisemblables machines qui réalisent des actions loufoques, comme de rendre les oeufs incassables. Série de gags. Fascination et critique de la science. Génial et désopilant. Charley Bowers a inventé le film d’animation, qui à partir du dessin fait bouger les objets (1924-1930).
 
Dimanche
Lecture du livre “Le cinéma naissance d’un art 1895-1920”. Articles chronologiques sur la réception du “cinématographe” pendant cette période. Installation fulgurante sur l’ensemble de la planète, salles qui se multiplient, cinéma ambulant en plein air. La représentation du mouvement stupéfie et emballe les foules, les journalistes, les intellectuels, même Freud qui n’arrive pas à s’arracher à la contemplation des films projetés en plein air sur une place de Rome, la Piazza Colonna.
 
Lundi
Je regarde le film de Méliès, “Le voyage impossible” d’une société de géographie incohérente qui va jusqu’au soleil. Très onirique et plein de charme. Ayant pratiqué la magie, il introduit les truquages et le fantastique vraiment aux tout débuts du cinéma (1904). Réalisateur français, il était considéré comme le plus grand de son époque.
 
Mardi
Ayant commencé un arbre généalogique à partir de l’atelier d’écriture, je découvre un livre écrit par une universitaire américaine où mon grand-père, distributeur de films à l’époque du muet, est cité.
 
Mercredi
Je commande ce livre, très intéressant par son thème général, car il montre que la communauté afro américaine s’est très tôt impliquée par rapport au cinéma avec de nombreuses projections et se l’est approprié pour exprimer ses problèmes au travers de l’oeuvre de réalisateurs qui innovaient. La communauté afro américaine a véritablement contribué au développement du cinéma dans ses débuts avant qu’Hollywood centralise la production. J’apprends avec plaisir que mon grand-père avait été choisi par l’un de ces réalisateurs, Oscar Micheaux, pour distribuer ses films en Europe.
 
Jeudi
Promenade avec les chiennes et discussions.
 
Vendredi
Atelier d’écriture.
Ecrire fait bouger les lignes.
Christine L.

Journal d'une semaine par Sarah

Samedi, marché de Mortagne, ciel bleu ensoleillé, café partagé avec Angélique, Laurence et Sylvie. Plaisir d’être là, à interroger nos vies de femmes : Que faisons-nous de nos désirs les plus fous ?

Dimanche, déjeuner avec Michèle et Viorel. Succulent ossau bucco dégusté au coin du feu. Agréable complicité avec deux personnes qui pourraient être mes parents. Balade jusqu’au manoir de l’Angenardière.

Lundi, premier jour de congés, poursuite de mes lectures sur Camille Claudel. Deux mois déjà que je m’imprègne de sa vie, de son époque et de sa folie. Ma tête bourdonne.

Mardi, premier jet de ma nouvelle intitulée « la colère des Causeuses ». Réparation de l’injustice faite à Camille : trente années d’enfermement. 19 h 00, piscine. Mon corps n’est pas qu’un amas de neurones.

Mercredi, déjeuner chez Indochine avec ma fille. Shopping dans les rues d’Alençon. A défaut de m’offrir de la lingerie, j’ai trouvé une tenue de clown à l’effigie de Wonder Woman, l’héroïne de mon enfance.

Jeudi, je devais retravailler ma nouvelle. C’était sans compter sur la migraine. Journée en mode pause. Déjeuner avec ma mère. Echange cordial, banalités. Le fossé continue de se creuser.

Vendredi, visite à Julie. Nous partageons la même horreur : un cancer pour nos quarante ans. Impression de me revoir dans sa chauvitude et dans le teint fatigué d’après chimio. Pourtant, c’est une évidence, la vie reprend ses droits chaque jour…

Sarah

Micro-narration par Pascale

Samedi 18 Février – Lever 10H, le temps est superbe. 11H Assemblée Générale de l’Association Appenai Patrimoine à la salle des fêtes. Revu tout le monde, ambiance très chaleureuse. Je ne reconnaissais pas Ivan sans sa barbe. Vin rosé pour l’apéro. Eté faire des courses. Déjeuné à 15H. Petite sieste délicieuse au soleil dans la chaise longue, une première pour 2017. Feu de bois avec les chats dans la soirée. Télévision et lecture.

Dimanche 19 Février – Grasse matinée jusqu’à 11H. Beau temps comme hier. Courses avant la fermeture de Carrefour. Feu de bois. Préparation de mon dîner pour le soir avec des amis voyageurs : Ethiopie et Inde et souvenirs du voyage marocain de l’an passé. Au menu : soupe de courgettes et poireaux, assiette scandinave, clafoutis aux légumes de Chantal Thomas, salade et fromages, tarte maison aux mangues. Super ambiance.

Lundi 20 Février – Grasse matinée très longue, un vrai bonheur. Temps gris et humide. Feu de bois. Rangement de la vaisselle. Fumé une pipe avec Maigret à la télévision. Correction de mon texte sur le Lancastria au coin du feu avec les chats. Lecture de Nietzsche. Pris un bain. Travaillé sur mon Histoire de Vie.

Mardi 21 Février – Grasse matinée bien agréable. Retour à Paris, train de 14H à Nogent-le-Rotrou. Lecture du livre trouvé devant ma porte le matin, c’est le Journal d’un voisin du village ancien gendarme en Afrique. Tout va bien à Paris. Vu Maria, ma femme de ménage. Eté chez mon fils Emmanuel pour emmener ma petite fille Lisa à sa leçon de solfège ; lu le journal pendant une heure dans mon café attitré place de la Bastille avec un vin chaud et un cigare. Raccompagné Lisa chez elle. Soirée cool chez moi devant la télévision.

Mercredi 22 Février – Lever à 10H. Courses au BHV. 14H serrurier pour poser un verrou au cagibi qui fait face à mon appartement. 16H30 visite guidée avec la Philarmonie au Musée des Arts Modernes pour l’exposition Bernard Buffet, redécouvert ce peintre que je ne connaissais pas tellement. 18H30, été chez mon dentiste pour l’extraction d’une dent de sagesse. Tout va bien. Soirée tranquille à la maison avec la joue gonflée mais insensible.

Jeudi 23 Février – Rendez-vous à 11H avec Mathis Cohen pour Airbnb, un jeune homme très sympathique pro Macron, nous avons surtout parlé politique. 12H30 départ pour la campagne. J’arrive avec le soleil. Ouvert la maison et mis le chauffage. Les chats sont en pleine forme. Courses pour le WE et coiffeur. Cuisine pour le WE. Bon film à la télévision. Douleur dentaire.

Vendredi 24 Février – Bien dormi jusqu’à 11H. Temps plutôt agréable. Médicaments pour ma douleur dentaire. 14H atelier d’écriture à Mortagne. Arrivée des copains dans la soirée. Bon dîner et écoute musicale.

Pascale G.

 

Tag(s) : #Textes de l'atelier, #Ecrire avec Kafka
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