Les mots de ce Bobin de poète résonnent en moi comme un regain d’espoir, une transformation du gris, du froid, de la pluie, en une envolée de couleurs, de chaleur et de moments féconds. Qu’attends-je? Je ne sais, mais il me suffit d’un rien pour que cela m’entraîne dans un autre décor, un autre monde, une fantaisie qui ravirait mon esprit chagrin par l’hiver et la froidure. Alors, ai-je envie de dire, j’attends tout et je n’attends rien. J’essaie d’être sensible à ce qui m’entoure, cela peut être le brin de soleil qui entre dans une pièce, une surprise de la vie, une étincelle qui recouvre mes peurs et mes angoisses.
La semaine dernière, j’ai accompagné un ami très cher vers sa dernière demeure, ce beau lieu du Père Lachaise et je suis ressortie laminée, choquée, dans un état second. L’attente, ce joli mot qui remet du mouvement dans ces instants de choc, de ce qui fait crier: "c’est pas vrai", m’invite, à mon corps défendant, à penser mon après, à rêver de jolis projets, un assentiment à ce que je ne voulais pas admettre et qui m’entraîne à re-aimer la vie qui, sans la mort, ne serait rien. Rêver, flâner, se tenir chaud auprès des êtres qui nous sont chers, offrir ces cadeaux intérieurs à une existence que j’aimerais plus clémente. Point de tristesse dans ces mots, simplement une remise en route de ce qui fait notre être au monde, ses bonnes et ses moins bonnes surprises.
Véronique M.