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Écrire la robe
Écrire, c’est se dérober.
Se dérider en enrobant la vérité
Le dressing de ma mémoire est archi plein et j’étouffe sous les étoffes, falbalas, taffetas qui froufroute, et la soie légère qui glisse et frissonne, lin beige toujours très calme il prend toujours un air froissé. La cotonnade compassée, bien repassée,très fleur bleue, simplette mais charmante. Et le velours,ah ! le velours un nom si doux à prononcer, paresseux, il se laisse caresser. Du velours rouge.. un beau rouge, profond à s’y noyer et des volants plats, superposés, une cascade, la robe de velours rouge, je la retrouve, elle est toujours là, comme neuve...
Je l’avais choisie, ou c’est plutôt elle qui m’avait choisie, qui nous avait choisies. Coup de foudre à Paris, le grand amour.
J’étais enceinte, mon corps changeait et je lui en voulais de m’enrober. Je voulais rester belle, et que ça ne se voit pas.Elle était là, elle m’attendait, moi qui attendais. La Robe recouvrait nos corps embrassés, nous abritait en nous dissimulant. Robe ample, généreuse, immensément radieuse. écarlate et joyeuse, rideau de velours cramoisi, mère et fille enrobées.
ROBERTE
Tag(s) : #Textes de participants, #Ecrire la robe, #Roberte, #La Passagère
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