D’abord la lumière, étourdissante, magique, vibrante, le miroir des flaques à marée basse communion du ciel et de la mer, kaléidoscope de bleus, de gris et de verts profonds.
Le vent dessine le paysage, il chasse les nuages qui s’entêtent entre deux rayons de soleil.
Je m’enivre du parfum salé, iodé des algues échouées sur la plage de sable, de coquillages et de galets multicolores.
Un instant mon cœur à marée basse, souvenir d’enfance perdue et me vient une folle envie rendre grâce pour toute cette beauté, pour ces instants hors du temps, loin des souffrances d’un être aimé.
Derrière moi Morsalines et son village de pêcheurs. A bâbord Saint Vaast et ses toits argentés, à tribord les plages mythiques du débarquement longues et blanches, comme un trait d’union.
Entre l’île de terre et l’île du large, mon regard flotte et je me noie, je m’accroche au phare de la Hague, obélisque stoïque comme un défi au temps.
Passe une mouette silencieuse et solitaire.
Difficile de s’arracher à ce paysage féérique mais je croise un sourire et j’ouvre mes chakras.
Le yoga matinal me porte, l’amitié me réchauffe le cœur et l’âme, le partage est un oubli et l’écriture un pur bonheur,
Merci Sybille.
Corinne L.N.