Turbulences

Un cri perçant me réveille en sursaut, je me lève effrayée par ce cri, en tournant la tête vers le placard où je range ma robe de chambre, je découvre une large ouverture lumineuse. La chienne et moi restons tétanisées. Je me lève et en tendant le bras pour tester cette lumière je me sens aspirée dans un terrible tourbillon. Je me retrouve assise sur le sol d‘une luxuriante forêt tropicale. Je tâte le sol, ouf, la chienne est là aussi, sa présence me rassure. En me
levant je regarde ces arbres magnifiques, qui cachent en parti le ciel bleu. J‘ai une pensée absurde : Heureusement j‘ai mon pyjama d‘été, cela m‘aidera à supporter la chaleur. Je regarde derrière moi, ma chambre a disparu. Je suis vraiment ailleurs, dans un autre pays, dans un autre climat, à nouveau j‘entend ce cri, je suis étourdie par la multitudes des bruits, les insectes vrombissent, les oiseaux sifflent, les singes appellent. Je suis pieds nus j‘essaie de marcher en prenant toutes les précautions possibles. Soudain un sifflement, une
flèche passe devant moi et se plante dans un arbre. Totalement paniquée, je prend la chienne dans mes bras, je veux la protéger de ces sauvages qui voudront la manger, où peut être moi? Je ne bouge plus.
- N‘ayez pas peur, je voulais vous protéger d‘un serpent près à sauter, derrière vous.
Je vois un homme se dirigeant vers moi, il est grand coiffé d‘un chapeau de cow-boy, il a une allure fantastique. Ah oui! c‘est ça je fais un rêve ! Personne ne peut imaginer que ma chienne et moi nous puissions rencontrer... Brad Pitt. J‘ai bon goût dans me rêves ; je sens que je souri bêtement.
- Madame ?
Bon sang il existe vraiment !
- Madame, vous allez bien ?
En le regardant mieux, je m‘aperçois qu‘il est petit, très rondouillard, et sa moustache lui donne un air ridicule.
-Oui, oui monsieur;
-Encore un voyageur dit-il, vous êtes la deuxième aujourd’hui, je me demande quand les travaux de rebouchage vont commencer. En attendant venez, il est mignon votre chien.
Nerveuse, je réponds :

- C'est une chienne !
- Oui ben, elle est mignonne.
En avançant, guidée par cet homme, je découvre des huttes, des hommes, des femmes et des enfants en sortent,
ils me font un amical salut.
- Voilà dit l‘homme la grande case là bas... On va vous recenser, ensuite vous aurez votre hutte.
- Mais quand vais-je pouvoir retourner chez moi?
Ah ! ça madame, c‘est l‘administration et ça, vous savez....