Un réveillon particulier

Quelle jolie table ! j’ai pris mon temps pour décorer la maison : 3 jours cette année, un vrai luxe !

Et je suis très heureuse du résultat, mes invités seront émerveillés, j’en suis sûre.

Il faut dire que j’avance beaucoup moins rapidement que d’habitude. Ce poids m’handicape, j’ai un peu de mal à me mouvoir. Je n’ai pas avoué être grimpée sur l’escabeau pour suspendre les décorations. Ce n’était pas très malin d’ailleurs, mais j’en avais tellement envie ! quel résultat, ça étincelle de partout, ouf !

Aïe, une petite crampe m’oblige à ralentir, je m’assieds doucement dans le fauteuil, le canapé étant trop bas pour moi à présent.

”Respire calmement, ça va aller”

Un grand verre d’eau, voilà ce dont j’ai envie. La cuisine me parait loin, j’attends un peu.

Aïe une crampe plus importante survient… Je me masse doucement.

”Calme-toi, ça va aller”

23 décembre 18 heures : les douleurs s’intensifient, je ne veux pas paniquer mais préfère vérifier.

Nous arrivons aux urgences. Les examens l’attestent, le médecin de garde confirme : ce n’est pas pour aujourd’hui, ni pour demain. Bonnes fêtes !

Rassurés, nous voici de retour à la maison. Une nuit courte et agitée et le lendemain je continue les préparatifs du repas du réveillon.

24 décembre 18 heures : je m’habille difficilement mais je veux tellement étrenner cette jolie tenue. Ça fait des jours que je porte des vêtements informes pour être à l’aise, j’en ai marre !

19 heures 30, les premiers invités arrivent, quelques présents dans les bras. Je souris à chacun, je me crispe un peu, je serre les dents. On me demande si tout va bien, j’acquiesce… et puis de violents spasmes me secouent, de plus en plus rapprochés.

J’ai juste le temps de prévenir ma meilleure amie que tout est prêt pour le dîner et hop….

Retour à l’hôpital.

Ma fille aînée est née le 26 décembre à 1 heure 05 !

Agnès C.