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Monsieur Arthur,
Je me permets de changer votre prénom, afin de ne pas vous exposer inutilement aux dangers de la dénonciation potentielle de votre voisine, Madame Déborah M.
Sachez que cette personne vous observe depuis quelque temps déjà et je ne serais pas surpris qu’elle ait installé une caméra à l’intérieur et une autre à l’extérieur de votre domicile.
Je vous enjoins donc de rechercher minutieusement un dispositif pouvant vous faire inculper de façon certaine si jamais…
C’est en effet la vingt deuxième lettre que cette dame envoie, portant à la connaissance de la direction générale de répression des vols de rosiers dits « perles du matin », section Sud de notre région :
- La disparition, dans votre îlot, d’une trentaine de ces magnifiques arbrisseaux.
Pour je ne sais quelle obscure raison, cette femme est persuadée que vous êtes à la tête d’un réseau international de trafic floral.
Selon ses dires, elle aurait remarqué :
- Depuis le 19 janvier dernier, à 19 heures 42, la présence d’une étrange camionnette vert pâle, immatriculée en Charente, et conduite par une femme très certainement rousse, qui cacherait sa chevelure sous une casquette noire portant le slogan je cite « au bonheur des pétales libres » et dont le coffre regorgerait de végétation, stationnée près de chez vous chaque soir.
J’agis ainsi pour vous rendre service, cette lettre éventrée ayant atterri malencontreusement dans ma boîte aux lettres ce matin. Je me suis permis de l’ouvrir, nos noms de famille étant proches, ce qui explique sans doute la méprise.
C’est au nom de l’honnêteté française que je porte ce doute à votre connaissance.
Je vous laisse juge de votre décision.
Agnès C.