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Les D. de l’escalier 7 : lui, bedonnant, moustachu, taille moyenne, doté d’une voix très aiguë dont on se moquait, évidemment.
Écoutez l’acteur Gérard Jugnot quand il s’énerve, et bien c’était pareil.
Sa femme, toujours apprêtée, chignon crépu, collants épais couleur chair. Des lèvres minces, un trait de rose à lèvres.
Dissemblables mais inséparables.
Escalier 4 : la pin-up, très belle à nos yeux d’enfants, blonde (décolorée maintenant qu’on y repense). Une tonne de mascara sur les cils et surtout, surtout… Elle portait souvent une jupe fendue. Les hommes la reluquaient peu discrètement.
Escalier 2 : l’ado qui fumait soi-disant en cachette mais qui laissait ses mégots en petits tas à côté des poubelles.
Elles nous avait parlé de fausse couche. On avait fait semblant de comprendre. On attendait avec impatience ses autres histoires de grande.
Nous étions à l’escalier 6 : à proximité du jardin où un pauvre toboggan se languissait jusqu’à 16 h 30, heure de la sortie de l’école jouxtant notre résidence.
Une nuée d’enfants surgissait avec leur goûter, pour le plus grand plaisir des pigeons qu’il fallait écarter tellement ils habitaient là, eux aussi.
Escalier 3 : la « petite vieille » ainsi surnommée par l’ensemble des habitants. On l’aimait bien.
Le gardien avait cessé de lui interdire de nourrir les chats errants. Elle ne faisait pas de mal. Et sentait la poudre de riz.
Elle ne devait pas être si vieille, en fait.
La fête des voisins n’existait pas encore officiellement mais nous n’avions pas besoin de rappel pour passer chez les uns ou les autres.
On se connaissait.
Agnès C.
29 Octobre 2025
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