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Pénétrant dans le hall de l’Auditorium de Radio France, une clameur montante et sonore nous enveloppe dès les premiers pas dans l’enceinte de cette énorme ellipse, accentuée par un effet d’écho amplifiant les sons.

Une foule bigarrée et bruyante se presse vers les entrées de la salle de concert, impatiente de gagner sa place.

 

Moment de surprise en pénétrant dans cette cathédrale de bois : un tintamarre  discordant et assourdissant, s’échappe de la scène, tous les musiciens  jouant et échauffant  leur instrument.

L’ambiance  s’alourdit avec le claquement des chaussures sur le parquet de bois, le grincement des sièges que l’on déplie, l’assise brutale d’un spectateur s’affalant sans délicatesse.

 

Brutalement avec l’entrée du premier violon, la cacophonie se calme, attentif à saisir l’accord donné par celui-ci, chaque instrument  reprend ensuite cette tonalité  indifférent à une harmonie générale.

 

Puis à peu, les sons se tarissent, le silence enveloppe la scène et l’assistance, seulement troublé par des éternuements, des toux agressives,  le froissement des programmes que l’on feuillette, les lumières déclinent imperceptiblement, le calme et le recueillement envahit  la salle, attente fébrile et impatiente de la venue du Directeur de cet ensemble…

A l’arrivée de ce personnage mythique, une pluie d’applaudissements crépite, le chef monte sur l’estrade après avoir salué les spectateurs puis à nouveau le silence étend ses ailes, les musiciens concentrés et attentifs, le regard dirigé vers le ‘’maître’’, attente religieuse du lever de la baguette, l’orchestre est galvanisé,  la musique s’élève, envahit   l’atmosphère, magie de la musique qui submerge nos cœurs à l’unisson.

Anne P.

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