Un trajet professionnel effectué pendant plus de 20 ans ‘’Paris – la Bretagne’’ Pen Lan’’
Une presqu’île cernée par la mer, où se sont édifiés au fil des ans, manoirs anciens, un grand centre aquatique, une piscine extérieure d’eau de mer, immergés dans une nature verdoyante, parsemée de taches de couleurs.
Sonnerie du réveil, douche, un petit déjeuner avalé rapidement et je fonçais vers ma voiture, armée d’une valise et d’un sac contenant mes documents professionnels.
Du périphérique, je gagnais l’autoroute. Etrangement à 7 h du matin, circulation fluide pour quitter la capitale, en sens inverse, des files ininterrompues de véhicules. Je plaignais amèrement ces automobilistes, affrontant chaque matin ces embouteillages. Les kilomètres défilant, je quittais un paysage urbain, pour aborder des espaces verdoyants. Au printemps, sur les bas-côtés de l’autoroute s’éparpillaient des bosquets de genêts d’un jaune étincelant. Le péage de St Arnoult franchi, je m’élançais vers les terres de Bretagne. Que de paysages divers se côtoyaient, mutant au fil des saisons. Alternance de forêts, de champs à perte de vue. A l’approche de Chartres, une zone industrielle qui d’année en année grossissait démesurément, alternance de petits immeubles de bureau, de hangars gigantesques, pour à nouveau retrouver la campagne verdoyante.
Les premières années, la déviation d’autoroute d’Angers n’existant pas, j’aimais traverser cette ville, ancrée le long de la Loire avec son château érigé sur une falaise, imposant bastion, témoin d’années d’histoire.
Quittant cette ville, à nouveau la campagne verdoyante, vision lointaine de villages s’encastrant dans ces perspectives.
Aux abords de Nantes, une multitude de serres gigantesques s’élevaient le long de l’autoroute, abritant des cultures maraîchères, et des vergers immenses s’étalant à perte de vue.
Puis s’annonçait le périphérique de Nantes, enchâssé dans les faubourgs de cette agglomération, envahi fréquemment par un traffic intensif. Je gagnais la 4 voies, la nationale 165, les kilomètres défilaient, me rapprochant de ma destination, suscitant une satisfaction heureuse.
Sur cette nationale s’apparentant à une autoroute, des pancartes se succédaient, annonçant des destinations de villégiatures évoquant les vacances. Enfin les derniers kilomètres, les effluves d’air marin me parvenaient aux narines, et tout à coup s’offrait à mon regard ‘’la mer’ ’dont l’apparence variait au gré des caprices du temps. Parfois plate, immobile, pas une ride à la surface, le miroitement bleuté du ciel et de la mer s’unissant à l’horizon, d’autres fois, sombre, déchaînée, des rafales de vent soulevant des montagnes d’écume.
Apparaissait ma destination ‘’le Domaine de Rochevilaine’ ’avec son immense porche de granit se détachant sur une nature verdoyante et colorée, abritant des manoirs aux reflets de pierre changeants suivant l’heure du jour.
Anne P.