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Hendrik Nicolaas Werkman  1882 - 1945  est un artiste néerlandais,  Il est né à Leens,  province néerlandaise de Groningen.

Hendrik Nicolaas Werkman 1882 - 1945 est un artiste néerlandais, Il est né à Leens, province néerlandaise de Groningen.

J’ai été quelqu’un de très influençable, remarquez le temps au passé, signe d’une volonté farouche à m’affranchir de cet état, à ne plus l’être.

Je me suis abreuvée de citations, de phrases toute faites, pour me libérer de cette faiblesse, presque une tare, de ce besoin permanent d’être reconnue, aimée, au prix de suivre des personnes qui finalement n’en savaient pas plus que moi mais qui voulaient par un désir de pouvoir m’avoir sous leur coupe.

Paradoxalement ce n’est pas pendant les années sombres que je me suis le plus laissée influencer, ces années ou perdue dans un long tunnel j’essayais de retrouver la lumière mais après, quand partiellement réparée j’allais mieux et je menais enfin une vie normale, par normale j’entends une vie de famille avec tout ce qui va avec.

Je vais essayer de donner quelques exemples :

Jusqu’à l’âge de 15, pendant les années d’internat mes enseignants avaient une énorme influence sur moi, surtout ma prof de lettres. C’était une grande et belle femme, la trentaine des longs cheveux blonds, le teint clair et le port altier. Grâce à son enseignement éclairé je me plongeais dans les classiques (l’Odyssée et La Divine comédie) et je me voyais déjà journaliste. Je la vénérais, grâce à elle j’avais élevé l’étude en valeur suprême.

Puis ça a été le trou noir, le même trou noir ou je tombais enfant lors de mes cauchemars mais cette fois-ci c’était pour de vrai. Ces années sombres ont duré environs sept ans mais ça c’est une autre histoire, 

J’ai erré.
Lors d’un job d’été l’année de mes 20 ans, j’ai rencontré les adeptes d’Osho, une secte indienne qui prônait la libération par des pratiques tantriques autour d’un gourou charismatique, ils m’ont entourée de leurs bras chauds et accueillants, j’ai teint tous mes vêtements en orange mais une fois fait, je me suis dit non, finalement je n’y crois pas.
Après, ça a été le groupe de Bole Baba, une autre des innombrables sectes qui sévissaient à cette époque ; ils prônaient le renoncement et le don de soi. J’ai chanté une nuit entière autour d’un feu de bois sous les étoiles d’un mois d'août des chants dévotionnels sublimes mais là encore, je n’y ai pas cru.

J’ai amorcé ma guérison vers l’âge de 22 ans quand le yoga est apparu sur mon chemin. Dans une salle tiède et nimbée d’une lumière douce au siège de la Société Théosophique, cette pratique, respirer doucement en faisant des mouvements millénaires, m’a apporté un vrai soulagement. Je sortais de la salle tellement apaisée et ailleurs qu’il fallait que je fasse attention en traversant les rues car Je flottais.
La doctrine secrète d’Helena Blavatski, sa théorie d’une sagesse divine éternelle ainsi que le livre tibétain des morts étaient mes livres de chevet, ils me fascinaient. Mais finalement ils étaient trop hermétiques, trop abstraits. 

Des amis “bienveillants” ont ensuite cherché à me rallier qui dans une secte bouddhiste japonaise, qui a son pasteur évangéliste. Les deux me faisaient valoir les miracles opérés par leur maîtres…je me suis éloignée et de la secte, et des amis.

C’est dans les petite choses que j’étais influençable, c’est-à-dire sur tout et par tout le monde et ma quête permanente de sens, de réponses et d’affection avaient fait de moi un être malléable, réceptif, heureusement pas complètement dupe ou pas pour longtemps. J’ai horreur du prosélytisme, c’est une de mes bêtes noires.

J’ai voulu être aimée par tout le monde, tâche impossible et au fond même pas souhaitable, je me suis laissé influencer par les bons et les moins bons, souvent c’était moi qui entrais dans une relation de soumission, je demandais leur avis, je les suivais pour finalement me rendre compte que c‘était une erreur. 

Une nouvelle analyse me ferait surement du bien mais en attendant :
Je me protège des narratives qui ne sont pas les miennes
Je me nourris de ce que j’ai déjà en moi
Je protège ma lumière
Je m'ancre

Et comme disait le grand père de mon amie, vieux sage toscan : “Ne me donnez pas de conseils, je sais me tromper toute seule”

Si ça peut paraître arrogant, détrompez-vous, je serai toujours influencée par les grands penseurs, ceux qui par leurs idées nous aident à traverser cette vie semée d'embûches et je leur serais toujours gré d’être à mes côtés. 

Corinne-Olga B.

Tag(s) : #la confusion des sentiments, #Corinne-Olga B., #Textes des participants
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