«Chut Moins fort, tu me casses les oreilles...»
«Oh! T'en n'as pas mare toi d'être obligée de toujours chuchoter ?»
«Non, moi par contre j'en ai mare d'habiter ce pavillon, de me balancer toute la journée comme un vieux lustre déglingué. On est là juste pour la déco, deux pendeloques, deux breloques bringuebalantes, de la verroterie ! »
«Ah ! Mais n'oublie pas, ma chère ces deux petits diamants que nous portons chacune à notre extrémité, ils font de l'effet, nous sommes toi et moi, plutôt brillantes... Et cependant (c'est mon mot préféré), ma biche, je t'en prie, cesse de déprimer, cesse de me rebattre les oreilles de ta plainte ! Car moi je t'aime, tu le sais, j'en pince pour toi depuis toujours. J'en pince aussi pour ce petit pavillon rose et moelleux. Mais je veux te voir, te toucher, me coucher tout contre toi, et même faire bling-bling avec toi ce soir quand nous rentrerons à la maison. .. Nous dormirons ensemble allongées dans le noir dans la petite boite rouge capitonnée de satin crème, couchées dans le silence, enfin seules».
«Ah mais non ! Faut pas rêver ma cocotte, oublie la soirée, oublie !»
«Ah ? Mais je croyais... on avait dit... »
«Non non ma belle, j'ai oui dire qu'elle sortait ce soir, c'est la Saint Valentin. Alors encore une soirée fichue ! Elle sort avec Louis, son amant Rubicon. Déjà, je n'aime pas son prénom, cependant son nom de famille lui va comme un gant ! Il va fourrer son gros nez tout contre moi où bien de ton coté, ça dépend, et même peut-être lui grignoter le pavillon en lui susurrant en boucle des trucs pas possibles, elle va lui prêter une oreille distraite sans nul doute, (mais laquelle?) J'en rougis d'avance …»
«Moi j'ai peur que Louis arrive avec une autre petite boite contenant nos rivales, deux rubis, alors là.... je vois rouge!
Quand Louis jouit, je rugis !»
Pierrette C.