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Fuir la torpeur, la chaleur, la touffeur, l’écrasement de tout le corps, la fuite vers l'ombre, le sombre, l'effacement de toute forme de mémoire … l’oubli.
Le Zenith écrase les formes et décolore le paysage, il décolore aussi les souvenirs et les espoirs d’avenir. Qui a donc chanté que la misère parait moins dure au soleil  ?
La misère la vraie celle enfouie dans notre chair celle incrustée dans notre coeur dont on ne peut se débarrasser comme une souillure tenace sous les ongles, comme du sang coagulé sous les ongles de mains ayant lutté à la mort à la vie pour ne pas accepter une délivrance douce qui emporterait le Bon et le Mal de ces bribes de bonheur …
Les matins moites de Tarquinia
Les journées à errer afin de rencontrer au détour d’une ruelle la force de continuer
Les nuits de solitude partagée 
l’absence de conjugaison future
l’antichambre de la Fin
Nécropoles étrusques aux parois colorées de bonheur passé
de sensualité partagée
de jouissance infinie à l’infini…
Il fallait tenter l’expérience de l’éternité
Renaître 
Peut être
Te laissant sur la place écrasée de soleil telle une arène bientôt sanglante dans la lumière cruelle de l’été
Je fuis vers la pénombre invitante propice à la trêve au calme à l’apaisement des battements du coeur affolé terrifié autant par le passé que par l’avenir
L’avenir… Chronique Autopsie de l’Amour
Il était une fois toi 
Moi
Jamais Nous

Je me colle à la paroi et me laisse emporter par les rêves qui se déclenchaient au début de mes études d’archéologie à la seule vue  de ces fêtes obscures souriantes invitantes à rejoindre dans l’au delà ces hommes et femmes sereins et voluptueux buvant à jamais nectar et ambroisie
Une promesse d’éternelle sérénité
Un bonheur garanti
Un espoir loin de la fournaise météorologique sentimentale affective
Cette population au sourire flottant sur tout leur être leur servant de linceul  un linceul de gaze gracieux et léger une moustiquaire divine protectrice de toute pollution
Je pensais les étrusques descendants des Minoéens  leurs profils sont similaires leurs sourires et silhouettes légères aussi
Rescapés de l’Atlantide ceux n’étant pas devenus amphibie seraient par immigration retrouvés en Ombrie
Sensuels gourmands et gourmets découvrant les vertus aphrodisiaques de la truffe blanche et du vin de Toscane ils se reconstruirent pour à nouveau disparaître mystérieusement
Oui j’aimais à inventer des histoires liées par les mystère historiques 
Frères de Beauté de grâce et de légèreté Minoéens et Etrusques se suivaient et se ressemblaient dans mon imagination de jeunesse

Je savais que tout devait se jouer à Tarquinia
Je savais que je serai l’hôte de ces banquets 
Je savais qu’à ces fresques manquait un personnage
Cette femme essayant de fuir un crime dont le sang séchait probablement déjà sous le soleil implacable

Je pris ma place au banquet
j’y étais attendue
depuis des millénaires 
Sous les couches al fresco toute tâche de sang disparaît
Toute trace 
Tout regret
Tout remord
Ne reste que le sourire éternel et rafraîchissant de ce groupe de mutants souriants bienveillants ayant laissé à l’entrée de la salle du banquet 
leur passé
leur présent
leur avenir
Sous le soleil exactement

Diana W.
 

Tag(s) : #Diana W., #Textes de participants, #Tarquinia, #Torpeur
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